Kiviarel Vilcoeur

Le petit Quel'doreï poseses minuscules mains sur le comptoir de son père, tentant en vain de s'y hisser. Il aperçoit toutefois un léger morceau de tissu dépassant de la table et tente de s'y agripper, avant de recevoir tout un tas d'étoffe sur la tête.

"Qu'est ce que tu as encore fichu ?"

La voix agacée de son géniteur troubla le jeune enfant, qui préférait rester caché sous la pile de soie et de tisse-mage.

"A peine sais tu marcher que tu nous causes déjà des ennuis ! Bon sang, dire que tu reprendras cette enseigne..."

C'était bien le dernier des soucis d'un enfant, un commerce et le profit, car de toute manière, il ne manquait de rien à ce moment, rien qui ne puisse être acheté. Alors qu'il restait comme un abruti dans la pile de tissu, son père choisit de se radoucir et vient le voir.

"Ecoutes. Tu es encore un peu trop petit pour t'aventurer ici... Mais quand tu seras comme moi, tu pourras en faire ce que tu voudras, du moment que mon oeuvre ne disparaît pas. Demain, je te montrerais un peu le métier".

A peine aussi grand qu'une table, le jeune haut-elfe ne comprenait rien aux enjeux dont parlait son père, et encore moins comment il pourrait continuer à exister à travers une boutique.

***

Il trouvait bizarre que la majorité des clients de son père soient des dames. Il trouvait d'autant plus bizarre que certaines ne venait que pour "régaler" leurs yeux avec certaines des étoffes de son père. C'était ce qui traversait l'esprit d'un enfant, et son père ne savait lui expliquer cela avec efficacité.

"Et bien, mon fils... La grande part des habitantes de cette ville n'ont parfois pas les fonds nécessaires pour s'acheter certaines de nos meilleures marchandises... Donc quand elles ne peuvent se procurer celles-ci, il ne leur reste plus qu'à régaler leurs yeux."

"Mais elles devraient tout de même acheter quelque chose, non ?"

"Crois moi, fiston, le fait de regarder ainsi mes étoffes fait déjà une très bonne publicité. "

L'utilisation de certains mots échappaient toujours à Kiviarel, mais il ne préférait pas poser trop de questions, il ne comprendrait sans doute la réponse que plus tard, ou peut-être son père se trompait il ?

***

Une dame issue de la petite noblesse était passé au magasin, et le jeune Quel'doreï ne comprenait pas l'usage de ce mot.

"La Noblesse, c'est un peu comme la crème au dessus d'un gâteau. Ces gens là sont les plus heureux de tous, et crois moi, obtenir ce privilège est difficile.. Si un jour tu venais à le devenir, je pense que tu aura réussi ta vie."

Kiviarel se dit que si la Noblesse pouvait lui apporter ce que l'argent ne pouvait pas, alors il chercherait à devenir noble quand il sera grand.

"Et comment on devient Noble, père ?"

"Te concernant, le mieux est de rêver fiston. La Noblesse est quelque chose d'inaccessible. Il vaut mieux travailler et avoir de l'argent. L'argent est un pouvoir bien plus noble que le sang."

Le jeune quel'doreï ne répondit rien, et s'en alla jouer avec d'autres enfants à l'écart de cette Noblesse étrange, et de cet Argent puissant.

***

Le jeune haut-elfe se tenait aux côté de deux humains. Jhaber et Solein. Ils faisait des ricochets au bord d'un lac.

"Dites... Vous préferiez quoi vous ? L'argent ou la Noblesse ?" s'interrogea l'elfe.

"Ben... Moi ça serait la Noblesse. Même si un noble n'avait pas d'argent, il pourrait quand même aller jusqu'à la cour du Roi !" sourit Jhaber.

"Avec l'Argent, parait que tu peux t'acheter la Noblesse... Ou alors, il faut faire la guerre." répondit Solein.

"En gros... C'est pareil dans le fond, hein ?"

***

Alors qu'il mangeait son plat, le jeune haut-elfe demandait à sa mère.

"Maman ? Comment on devient Noble ?"

La mère resta à réfléchir cinq bonnes secondes, surprise par la question.

"En choisissant de devenir malheureux, mon chéri."

"Pourquoi doit-on être malheureux pour devenir Noble ?"

"Parce qu'au fond, on est malheureux quand on n'a personne sur qui compter, et quand on devient Noble... On ne peut compter que sur l'envie des gens de devenir noble... Et parfois, d'autres personnes voudront du mal aux nobles..."

"... Maman ? On est obligé de devenir noble, si on nous le demande ?"

"C'est plus compliqué, Kivi... Quand on naît de parents Noble, je pense qu'on ne peut pas faire ce choix... Quand on peut devenir Noble, et bien c'est qu'on a cherché à le devenir..."

"Je vois... Et bien je pense que ces gens là devrait faire comme les paysans au sud."

Elle rit et répondit : "Je pense que ça serait la solution, oui..."

Écrire, c'est pas mal quand on est mort, car on tue le temps la nuit. Dormir je peux le faire, pas très utile et je fais des rêves... Ou cauchemar lourds. Je vais voir si je me souviens encore de tout ça ensuite... Je préfère écrire.

Thrain ronfle, son dragonnet pue et pète encore, même un "mort-pour-de-bon" se réveillerai. Vais essayer de rassembler mes pensées selon la période que je cité. L'air frais des Hauteurs de Hautebrande leur fera du bien au niveau des gaz.

Ici, c'est ma première journée en tant que cadavre ambulant, le 27 novembre.

Ce que j'ai pu sentir de nouveau, c'était la pluie sur mon visage et les traces de boues qui me recouvraient un peu partout. Je voyais pas grand chose, à part des taches lumineuses, comme des formes, dans le noir. Une voix spectrale envahit mon esprit. Je suis un réprouvé et je suis au service de Sylvanas, la Reine-Banshee. J'ai encore un peu de mal à ouvrir les yeux et je ne trouve pas les mots pour répondre à cette voix de femme semblant venir d'un ancien âge. Je découvre juste que je ne suis pas seulement mort, et la peur m'envahit alors que ma vue reviens et que mes mains sont visiblement décharnées..

- Qu'est ce que vous avez foutu, Pathel ?! On ramasse les corps humains, pas ceux de nos alliés.
- 'scusez moi, Chef. F'sait une brume épaisse comme jamais j'en avais vu, et j'y suis allé à taton. Pas vu les oreilles.
- Pathel, vous pourrez aller vous faire voir en première ligne. Il vaudrait mieux éviter que ce genre d'erreurs se reproduisent.

Instinctivement, je portais ma main à mon oreille droite. Encore en place, un peu pourrie. On voyait encore que j'étais un elfe, mais ça me parrait loin. Comme un rêve dont on croit se souvenir. Mon nom est sur le bout de ma langue mais le vieux sergent se tient en face de moi.

- Bon, mon gars On a eu une petite embrouille avec un idiot de ramasseur. On peut encore vous accorder un repos bien mérité, m'est avis que c'est une connerie, mais ça risque de poser des emmerdes.

Pas encore le cœur à répondre, car je touchais encore mes oreilles, la pointe. Comme si mon propre prénom et mon nom allait me revenir ainsi.

- On peut aussi bien te les couper et arranger la casse. Crois moi, ça vaudra bien pour tout le monde,, y compris toi. T'avais des amis, de la famille ?
- Je ne ... Crois pas.
- Bien. Bon, bouge pas, on va te couper ça.
Et elle furent coupées grossièrement, de manière à ce que ma chevelure, car je crois qu'il m'en restait une, cachait les cicatrices de mon vivant.
- On va attendre que la chose se calme. M'est avis que tu vas devoir et vouloir te cacher un peu. T'as pas l'air frais mon garçon. Essaies de pas trop te raccrocher au souvenir, ça t'enfoncera. On va te trouver une nouvelle place chez nous, car vu ce que tu portes et ce que tu as été, tu n'es pas une merde comme ces bleus là bas.

Réprouvé... Je ne me souvenais pas de tout, juste que les images de ma mort commençaient à me revenir. Je complétais mes pensées avec le récit qu'on m'avait fait.

J'étais Kiviarel Vilcoeur, un maître de l'arc sin'doreï venu s'engager sur le front de Gilnéas. J'étais mercenaire dans la Cohorte des Brumes. On m'avait envoyé nettoyer un campement de la septième légion qu'on pensait presque vide. J'étais avec quatre réprouvés et lorsque l'ennemi nous est tombé dessus, je dirais 8 dans mes souvenirs, deux réprouvés, les plus frais ont battu en retraite, effrayés.
Avec les deux restés à mes côtés, nous nous sommes battus comme des diables. Le premier de leur soigneur eut la tête coupée par mon hydre... Je ne me souviens pas de son nom, mais je crois que c'était Lhern. Alors que leurs mages arrosaient de flammes un de mes deux alliés, un guerrier qui a combattu au Fjord Hurlant, et n'en laissaient que de vulgaires cendres, notre propre mage et moi profitions de leur concentration sur notre défunt camarade pour les réduire en morceau de givre et en passoire.
Il restait cinq types en face de nous. Le mage a perdu espoir et a tenté de prendre la fuite, mais une voleuse elfe de la nuit a entravé sa fuite. Six, mince. Tant pis, je tue leur commandant et je termine ma besogne sur cette terre en soldat, la tête haute et l'arme au poing. Le vieux nain y passe, le crâne explosé par mon plus puissant tir.
La voleuse me désarme et me tient immobile, Lhern - je crois- est mise hors circuit mais blesse ses trois opposants assez gravement pour qu'ils se retirent du combat. Un humain guerrier, un gnome mage et un gnome guerrier. La brave petite tombe dans le marais, je crois qu'elle a plus de chance que moi car elle vit.
Je me défait de la voleuse, qui trouve le temps de disparaître dans les ombres. Je suis fatigué, et peu de chance que je survive face à ces poids lourds. L'humaine paladin a tenté de soigner un de ses amis à terre, mais rien y fait. Elle enfonce sa masse dans mes jambes et je lutte pour rester debout. La voleuse réapparait et me place sa dague sous ma gorge. Sa copine affiche un sourire d'allumeuse et semble me poser une question.

La mort ou la vie ? Pire ? L'elfe de la nuit semble glousser, je n'aime pas ça.

Je lui massacre son joli minois d'illuminée d'un bon coup de pugilat et sa copine m'ôte ma vie. Je meurs en soldat de la Horde. J'aurais bien rajouté salope mais j'avais déjà perdue la vie.

Maintenant, la paladin doit être aussi moche que moi, mais vivante. Je me fais une rapide liste de ces survivants. Le gnome, je me souviens du visage. Moustachu et avec ses binocles d'ingénieur. L'humain était vieux, calvitie et mal rasé. Le gnome mage est a une coupe verte et qui part en vrille. Ces trois là, je les ai bien en tête.

L'humaine, impossible de la rater. Joli minois avec une grosse balafre au travers. Dur d'aller dans les buissons sans sac sur la tête. L'elfe de la nuit, forme généreuse et cheveux violets. Un cliché, mais pas dur à retrouver. J'ai piqué son porte bonheur, une sorte de chouette. Suffira que je lui montre et de voir sa réaction pour être sûr.

J'ai ma vengeance, je suis un réprouvé.

Maintenant, certaines choses me tracasse. Je ne ressens plus certaines choses, mais Richter me dit que c'est normal, que certaines reviendront, d'autres peut-être et la plupart jamais. Il est gentil Richter, c'est un des petits cons qui ont fuit ce soir là. Tu vas y passer Richter, et toi aussi Matheus, mais après ces laquais de Wrynn.

Ah, ça c'est Friyana, la val'kyr qui m'a relevé. Je hais ces bêtes là, je ne sais pas pourquoi. Résidu du vivant, probablement. Mes oreilles sont coupées, mais j'ai encore un visage qui fait assez référence à mon passé. Je ne sais plus si je connaissais du monde ou nom, Possible que oui. Je me fiche une cagoule sur la tête. J'ai pas envie de faire de connerie, je vais voir ce qu'il va se passer. Me renseigner sur la cohorte des brumes, on m'a dit que je portais leur tabard. Sur Lhern aussi. On avisera. Là, je dois buter des élémentaires arcaniques.

Je viens de voir un drôle de visage. Pas un élémentaire. Un orc, j'ai connu un orc ? J'ai piqué sa hache préférée aux jeux ? J'ai tué sa femme ? J'ai bu le thé avec dans les bordels de Lune d'argent ? Je vais l'emmerder un peu, quoiqu'il en soit, il pourra pas me mettre un coup de hache sans représailles, je ne suis pas un de ces elfes pleurnichards. Pour le dialogue, je m'en souviens plus, alors je vais le modifier à ma guise, en toute amitié.

- Eh, gros tas. Tu pourrais pas y'aller en douceur avec ces élémentaires ? C'est dur de ramasser les petits coeurs brillant pour le papy quand c'est de la poussière.
- Hu ? Qu'est ce qu'il me veut, le Macchabée ?
- Calme petit, ces élémentaires ont pas brûlé ta grotte.
- Petit ? Grotte ?
- Il a vu rouge, pensais-je à voix haute.
- J'ai pas de temps à perdre avec des abrutis dans ton genre. Je suis le Ragesang, et j'ai encore beaucoup à faire ici.

Il parti pour le Sépulcre. Ragesang... Ca me dit quelque chose. J'ai du croiser des orcs, ça c'est sûr, et ce nom est sûrement répandu. Non... Cohorte des Brumes, c'était pas son tabard ? Je suis entrain de...

Je suis déjà arrivé au sépulcre, et alors que je dépose les poudres de cœur d'élémentaire au papy, je croise l'orc en question.

- Encore cet emmerdeur, j'ai à faire, oubliez moi.
- Oh. Veuillez m'excusez de mon emportement, monsieur le sau... le Ragebile.
- Ils sont tous aussi chiants que vous ici ? A se demander pourquoi je suis venu ici. Les loups de mers rehaussent sûrement le niveau.

Il partait pour le maitre de vol, et j'ai jugé bon d'essayer d'en savoir plus sur ce Ragesang, j'allais l'interpeller d'une façon détournée.

- A la revoyure, Thrain.
- Thrain ?
- Thrain ? me dis-je intérieurement.

Justifie vite, ne dis pas rien.

- J'ai finit par comprendre que vous étiez vraiment LE ragesang. Ce type qu'on nomme Thrain parmi les soldats.
- ... C'est ça.

Et il s'envolait. La journée était terminée, j'en allais retourner à mon sommeil, que nous réprouvés pouvions commander, même si c'était juste pour tuer le temps.

Mauvaise idée. Des morceaux de rêves. La chute d'une nation, le roi-liche, Sylvanas, et un hurlement de worgen, mais c'était ce qui m'a réveillé au petit matin.

A l'aube, j'avais choisi de mettre un terme à ces pensées assaillantes et ces conneries corrosives. Sylvanas, Sylvanas. Celle qui nous a libéré du Roi-Liche. Elle a fait bien des choses en permettant aux réprouvés de ne pas se faire lyncher à vue par les vivants de n'importe quel bord, mais voilà tout.

Je ne suis pas idiot pour savoir que c'est dû à la fissure du Trône de glace. Et ce Roi-Liche, j'ai pu voir ses horreurs sans écouter les histoires d'une gamine victime dans le lot, à faire chialer un vétéran de la seconde guerre. Mes intérêts ne sont pas à contraire à elle pour le moment, et j'effectue mes missions pour les Réprouvés comme pour la Horde.

Je crois que je répugnais à l'usage de la peste et de la nécromancie. Ce dernier point me fait toujours tiquer, mais on dirait que c'est altéré... Je suis moi même un produit de cette horreur, maintenant. Je me souviens de ces deux imbéciles de chevalier de la mort à Lune d'Argent. L'une de ces deux m'avait souhaité de vivre cette malédiction. Au moins je suis mort au combat et je n'ai pas été asservi...

Pas vraiment. Je vais essayer de suivre cet orc, mais pour le moment, je dois aider à Moulin de Tarren. Les Foudrepiques font des siennes. J'ai le souvenir de montagnes enneigées. Je les connais, déjà combattu contre eux.

Alors, je dois en couper une quinzaine de ces barbes m'a dit le grand Cromush. Un réprouvé qui n'a plus l'air d'avoir rien dans les orbites se tient à côté de moi. Je me souviens plus trop de ce qu'on a dit, en ce moment. Je sais juste qu'il m'a reniflé.

Il m'a repéré, résidu de sang et de magie, sûrement. Aveugle mais pas tant que ça. Il sait ce que je suis, et je lui donne rapidement mon nom, mon faux nom. Akeron Necatis.

Jamais prendre ce risque. Ce type est aussi dans le même cas que moi. Ancien elfe de sang, mais mort y'a plus longtemps. Moi je me suis coupé les oreilles mais ça ne suffit pas. Bon à savoir, faut être prudent. Morgeal.

Y'a un réprouvé qui se fait de l'argent en revendant des bouquins, peut-être de son vivant. Ca va du tri du champignon au bouquin coquin. C'est peut-être mort aussi de ce côté là. J'achète le bouquin à une misère, Plus rien à faire dans le coin pour le moment, donc je décide de partir pour Durotar, cet endroit me plait dans les quelques souvenirs que j'en récupère.

Une fois à Orgrimmar, j'ai pris la route de Tranchecolline. J'ai suivi un type, un réprouvé. Dratuss. Je m'en souviens qu'après l'avoir vu de face. Je demande du poulet dans l'auberge. Cet idiot n'en a pas et me fout du porc devant le nez.

C'est bon le porc aussi. Je jette un coup d'oeil au groupe. Je pense que je les connais.

Pensée vite confirmée. Des souvenirs reviennent, et ça me surprend sur le fil. Je sors un bouquin que j'ai ramassé sur le corps d'un type de l'alliance. Pas mal la brune. Qu'est ce qu'elle fait avec son épée ? Je sens un elfe de sang derrière moi. Il regarde le bouquin. Ils font un entretien avec un tauren que je ne connais pas. Enfin, je ne pense pas.

Lui, il préfère regarder derrière mon épaule des images douteuses. Le diablotin aussi d'ailleurs. Je me souviens de lui. Il m'envoyait ses novas sur la tronche. Il ne sait plus se cacher par contre. Marrant, je le trouve sympa sur le coup.

Thrain, je m'en souviens complètement. J'apprécie le type et je l'appréciais de mon vivant. Coup de bol. Dratuss...

Réprouvé que j'ai croisé peu de fois de mon vivant. Je devais pas en penser grand chose. Là, j'aime ses manières... Mon caractère a changé dans la non-vie ? Zek'Toa...

Mon opinion a pas du changer... Je crois qu'elle n'est pas encore fixe. Néadhora. Putain. Là ça remonte plus loin que cette cohorte des Brumes. Flamma Malva. Ca revient vite là, heureusement que je tombe sur des collègues et pas sur un frère, une soeur ou une famille cachée.

Je prend l'air, ça empeste. Dans mon cerveau surtout... C'est soudain. Je veux en savoir plus, et je veux me cacher... Je vais m'engager, et on verra sur le fil. Sur ce moment, c'est ce que je pensais.

Ensuite, je me suis engagé. On m'a demandé de suivre jusqu'au bastion en Hautebrande. J'ai vite repris mes repères là dessus. Je pense que la glace va tomber, tôt ou tard, mais quand je l'aurais décidé. Il y'a déjà eu une fuite, mais elle est contrôlée. Je suis encore Akeron Necatis.

Je ne redeviendrais pas Kiviarel Vilcoeur. Probablement Kiviarel quelque chose. La nuit est passée, et il y'a eu cette fuite. Un orc a demandé que je fasse passer un message au bastion. Je ne savais pas quoi alors je l'ai fait. Il fallait aller voir krusk à Moulin de Tarren.

Thrain, avec qui j'ai un peu boucher le fossé, a voulu y'aller. Je l'ai accompagné, autant rester dans le bain. Le type lache la sauce assez vite. Kiviarel Vilcoeur et le front de Gilneas. Si j'avais été un vivant chétif, j'aurais sûrement pâlit.

Je le suis, et je sais que ça va tomber. Le type nous envoie sur le terrain, là où je suis mort. C'est là où j'ai revu la scène que j'ai écrite plus haut. Bien sûr, plus de trace. Les morts d'en face sont maintenant des réprouvés ou de la cendre, et nos morts le sont pour de bon, ou dans mon cas sont devenu réprouvés.

Thrain trouve un indice. Une fichue plume de Val'kyr. - Prostituée ailée. Je n'aime pas les bordels. Je crois que je ne les ai jamais aimé, mêmve vivant. - Sûrement de celle qui m'a relevé. La mission est remplie, et nous rentrons au camp du front pour faire le rapport. J'ai besoin de réfléchir un peu et je laisse Thrain aller la rendre, en espérant qu'il n'en sache pas plus.

J'entre dans la chapelle en ruine et... Rien. Je pisse, sans idées noires. Je me dirige vers l'une des vieilles maisons mais Thrain me retrouve à l'intérieur. Il agite sa fichue plume. Merde me dis-je.

Je suis dévoilé apparemment, et je m'explique. Je compte sur sa confiance pour garder ça secret, jusqu'à que je me sente complet.

Je crois que je vais poser cette plume et tuer le temps en dormant. La bougie risque de s'éteindre.