Du temps à perdre.

Le crépuscule tombait sur les plaines désertes des Tarides, tandis que les oiseaux de passage se retiraient dans leur nid, et que le silence prenait place aux alentours du fortin. La réunion avait eu lieu à peine quelques heures auparavant, et Mergalok avait commencé à tisser des liens vis-à-vis de quelque de ses camarades. La soirée aurait pu être calme si les cors de guerre centaures n’avaient pas résonné.

Les combattants de Runthak étaient arrivés sur les lieux au moment où les centaures frappèrent. Les vagues de Kolkars et de Galaks, ayant mis de côté leurs différents pour se battre sous la bannière d’un seul chef. Ils arrivèrent par dizaines, de tout côté et très vite. A tel point que ce premier défi pouvait porter le nom de « bataille ».

Le Chef des Centaures avait une carrure imposante, une force brute semblait le caractériser, mais il n’était pas exempt d’une certaine dextérité. Il valait mieux ne pas prendre un de ses coups, au risque d’avoir les os brisés et l’armure fracassée. Corneroc, le Druide de la Griffe, invoqua quelques racines qui s’enroulèrent autour des sabots du mastodonte. Cela eu pour effet de l’immobiliser, tandis que les chasseurs se plaçaient autour, afin d’achever le monstre. Toutefois, les centaures, voyant leur chef mal en point, eurent des réactions diverses et variées. Certains fuirent, d’autres se précipitèrent sur nous. Cornecroc ne pouvait toutefois pas maintenir les ronces indéfiniment, et lâcha donc prise.



Toutefois, grâce à l’assistance des grunts sur place, les soldats de Domkor purent repousser les centaures, ceux-ci ayant pris la direction des Oasis. Akaouna, Implorateur Céleste, en appela à cet instant aux éléments pour déclencher une tempête sur les centaures en déroute. Cela permit de rattraper quelques fuyards désorganisés, le Chef des centaures parvenant toutefois à s’enfuir.

Le bilan de cette bataille était plutôt satisfaisant. Pour chaque grunt tombé au combat, quatre centaures avaient rendu l’âme, même si certaines erreurs auraient pu être évitées. On pris soin d’enterrer les morts et de leur rendre les honneurs, tandis que les soldats restant nous promirent de veiller sur le fortin.

En tout cas, cette première bataille était une victoire, peut-être la première d’une longue série, et c’est le cœur plein d’honneur et de force que les soldats du Poing prirent le chemin du retour vers le campement. Ignorant que ce n’était que le début d’un conflit.