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[Récits] Contes pour Enfants Décédés, par Ankouro Van Tassel

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[Récits] Contes pour Enfants Décédés, par Ankouro Van Tassel Empty [Récits] Contes pour Enfants Décédés, par Ankouro Van Tassel

Message par Ankouro Van Tassel Ven 24 Juin - 13:43

CONTES POUR ENFANTS DÉCÉDÉS
par Ankouro Van Tassel



Les seuls endroits où il est encore possible de se procurer un exemplaire de Contes pour Enfants Décédés, d'Ankouro Van Tassel, sont les suivants : sous le pied d'un meuble pour qu'il tienne droit, dans des toilettes publiques à des fins de papier hygiénique, et à la surface de l'eau croupie et visqueuse des égouts de Dalaran.

Tiré à de bien peu nombreux exemplaires, Contes pour Enfants décédés n'a jamais réussi à atteindre son public. Et pour cause : les enfants Réprouvés, ça ne court pas les rues. Si l'on venait un jour à visiter la bibliothèque d'Ankouro, on en trouverait un des derniers exemplaires encore en bon état.

Un recueil de contes tout ce qu'il y a de plus classique, qui selon la préface de l'auteur, refléterait l'exacte vérité de ses pérégrinations par delà le monde. En d'autre mots, tout ce qui y est écrit serait vrai, et ces histoires pour enfants ne seraient qu'un prétexte à un ouvrage auto-biographique. Lui, en tout cas, en est persuadé. Aux lecteurs de juger.
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[Récits] Contes pour Enfants Décédés, par Ankouro Van Tassel Empty Le Huran de Monsieur Sagouin

Message par Ankouro Van Tassel Ven 24 Juin - 13:49

[Récits] Contes pour Enfants Décédés, par Ankouro Van Tassel Mrsagouin

Ahhh, je m’en souviens comme si c’était hier. En même temps c’est normal, c’était avant-hier. Je rendais visite à mon grand-oncle Sagouin Van Tassel. Il habite une petite ferme isolée, perdue quelque part dans les Tarides. Sa particularité était d’y élever les Hurans, vous savez, ces humanoïdes qui ressemblent vaguement à des sangliers. Petite parenthèse à ce propos, il prépare le meilleur fromage de Huran qu’on puisse trouver en Azeroth ! Et si vous doutez de l’existence du lait de Huran, c’est que vous avez tout simplement pressé au mauvais endroit… Mais je m’égare.

J’arrivais aux abords de sa ferme, quand je l’aperçu, adossé à l’un de ses enclos, la mine basse. Ce n’était pas son genre, lui qui m’accueillait toujours avec un grand sourire à ce qu’il lui restait de lèvres.

- Ah, mon neveu, tu me rends visite dans de bien fâcheuses circonstances !
- Que se passe-t-il donc, mon oncle ? lui demandais-je en lui octroyant quelques tapes amicales sur les joues, ce qui ne manqua pas de lui décrocher quelques dents. Mon oncle était, comme vous vous en doutez, très âgé.
- Presque tous mes hurans se sont échappés ! Il n’en reste guère que trois, et encore, ils sont tétraplégiques, ils auraient filé depuis bien des jours, s’ils l’avaient pu ! Les bougres disent vouloir plus de liberté ! ajouta-t-il en pointant du doigt un panneau de bois sur lequel on pouvait lire « Sagouin, facho ! Le peuple aura ta peau ! ». Ils cassent donc leurs chaînes et s’enfuient dans les montagnes, où les malheureux se font manger tout cru par ces terribles raptors !
- Ne vous inquiétez plus, mon oncle, lui répondis-je en plaquant mes mains contres mes hanches, en haussant le menton et en fixant l’horizon d’un regard déterminé. J’en fais mon affaire, et je vous promets que d’ici quelques temps, de nombreuses bêtes clairsèmeront à nouveau vos jaunes pâturages !



Je me mis de suite au travail. Mon plan était infaillible. J’allais trouver un nouvel Huran, bien élevé et propre sur lui, pour le présenter à l’une de ces femelles tétraplégiques, les accoupler, et ainsi –lentement mais sûrement – repeupler les enclos de mon oncle. Je lui devais bien ça, après tout, je venais de lui déchausser plusieurs dents. Et je n’avais de toute façon rien de plus important à faire à ce moment là.

Deux années passèrent avant que je ne trouve le candidat parfait. (Ndlr : pour en savoir plus sur les détails de tout ce qu’il a bien pu se passer durant ces deux années, vous référer au livre « Moi, Van Tassel, le Fléau des Porcs, ou Traité de la chasse aux marteau-pilon », édité chez Plomb, 3675 pages.) Je la nommai Jambon-Mayo. Nous devinrent très vite de bons amis. Certes, nous ne parlions pas la même langue, mais nous faisons partit de ces personnes pour qui quelques gestes valent mieux qu’un long discours. Mais par malheur, alors que j’arrivais à la ferme d’Oncle Sagouin en sa compagnie, le temps avait passé, et les trois vieilles truies n’étaient plus. Afin de consoler mon oncle, je lui fit alors cadeau de Jambon-Mayo. Lui, qui n’avait plus aucune bête, était fou de joie, et se jura qu’afin de ne plus en souffrir, il ne garderait plus que celui-ci.



Jambon-Mayo était un Huran des plus respectables. Ha, qu’il était beau, avec son léger strabisme qui le rendait tellement attachant, sa barbiche de poils sales et mal peignés, ses sabots noirs et crottés, et son unique défense ! Mais surtout, docile, caressant, et malgré le fait qu’il soit un mâle, se laissant traire sans bouger pour ne pas faire de peine à son maître. Mais avant tout, Jambon-Mayo était un Huran libre, qui n’aspirait qu’à la découverte de notre monde. Et, plus le temps passait, plus le petit enclos que lui avait aménagé mon oncle prenait des airs de prison.

Un matin, tandis que le soleil se levait sur les Tarides, et que de frêles aventuriers repeuplaient peu à peu la région en quête de trotteurs à décapiter, Jambon-Mayo pointa son regard en direction de la montagne, et se dit alors qu’on devait être drôlement bien, là-haut, loin des déjections qui parsemaient le sol de son enclos, et sans cette satanée corde qui lui écorche le cou. Ainsi, Jambon-Mayo entra en dépression. Les boules d’herbes séchées que mon oncle lui donnait à manger lui parurent bien fade, il perdit une vingtaine de livres, et simulait une migraine à chaque traite. Ne sachant plus que faire, mon oncle m’appela en renfort à nouveau. Ainsi, je m’installai dans le coin de l’enclos.

- Allons, Jambon-Mayo, à moi ton fidèle compagnon, tu veux bien dire ce qui te tracasse ?
- Je me languis de cet enclos, laissez moi aller dans la montagne !
- Comment, toi aussi tu veux déserter ?
- Oui.

Je lui décrochais une tatane. Ces jeunes n’ont décidément plus aucune reconnaissance.

- Cet enclos fait bien 5 pieds de long, tu as des ronces à mâchonner à chaque repas, Oncle Sagouin organise chaque semaine un spectacle de marionnettes en chaussette pour t’amuser, comment peux-tu ne pas être heureux ? Qu’est ce que tu veux ?
- Je veux aller dans la montagne.
- Mais, malheureux, ne sais-tu donc pas que le raptor y rôde, tu n’y survivrais pas une seule nuit ! Que feras-tu lorsqu’il viendra te croquer ?
- Je lui donnerai de petites claques, monsieur Van Tassel.
- Ha, le raptor se fiche bien de tes claques. Il a mangé des Hurans bien plus téméraires… Tu n’as pas connu Jenny la Caillasseuse ! Une Hurane teigneuse, féroce, et bagarreuse comme un orc ! Elle trichait aux cartes, fumait des gitanes, avait un œil de verre, était vétérane de la Guerre des Anciens, pouvait s’enfiler deux bouteilles de rhum sans chanceler ! Elle s’est battue toute une nuit avec le raptor… mais le vilain a finit par la croquer, elle aussi, au petit matin.
- Pauvre Jenny ! Mais bon… ce n’est pas grave. Laissez-moi aller dans la montagne, Monsieur Van Tassel !
- Bon sang de bonsoir, tu ne veux rien entendre. Tant pis, je te sauverai malgré toi. Rentrons, je vais t’enchaîner à des tuyaux dans la cave et te nourrir une fois par semaine avec des œufs d’araignées et des abats de serpents. Pour ton propre bien.

Ainsi, j’emmenai Jambon-Mayo jusqu’à la cave, en prenant soin de fermer la porte à double tour. Comble de malchance, j’oubliais que les Hurans étaient dotés de pouces opposables, et il ne fallut pas longtemps avant que ce dernier ne s’extirpe de ses chaînes que je n’avais pas assez serré, et ne s’échappe par la lucarne, sans que mon oncle et moi-même ne nous en rendions compte, puisque nous étions en pleine partie de combat de pouces.



Lorsque Jambon mayo atteignit la montagne, la nuit était tombée. Il se reput de quelques herbes fraîches et d’une ou deux marmottes qui passaient par là, avant de s’avancer vers le bord de la falaise. De là-haut, il pouvait apercevoir la ferme de Monsieur Sagouin. Cela le fit rire aux éclats que de nous voir, lui et moi, en pleine dispute, se poursuivant l’un l’autre armés de pique et de fourche, et s’accusant de la disparition de notre bête.

- Que c’est petit. Et qu’ils sont bêtes ! Comment ai-je fait pour tenir, là-bas ? se demanda-t-il.

Mais soudain, le vent se leva, et le ciel se colora de violet. En bas, la ferme disparaissait peu à peu dans le brouillard, et un hurlement effrayant déchira la nuit. Jambon-Mayo tressaillit, et pensa au Raptor. Une trompe sonna bien loin, en direction de la ferme. C’était mon bon oncle qui s’affairait sur son cornet à piston, hurlant à son Huran adoré de revenir au plus vite. Jambon-Mayo pensa rentrer. Mais il se rappela son petit enclos, la corde, la promesse des chaînes et des abats de serpents, et se dit qu’il valait encore mieux rester ici.

Il entendit derrière lui un bruit de feuille. Dans l’ombre avançait vers lui une silhouette imposante, aux yeux luisants, aux crocs et aux griffes acérés. C’était le Raptor. Se léchant les babines, il s’arrêta, imposant, et fixa le petit Huran qu’il dégustait déjà du regard. Jambon-Mayo ne savait plus quoi faire. Il se rappela de Jenny la Caillasseuse, qui s’était battue toute la nuit pour finir croquée au petit matin, et se demanda s’il pouvait tenir au moins aussi longtemps qu’elle. La défense unique entra alors en danse ! Et ses cours de gymnastique acrobatique allaient pouvoir lui donner avantage.

Ainsi, toute la nuit durant, Jambon Mayo enchaîna les roulades, double sauts arqués, triple lutz et quintuple axels, tandis que sous son épaisse carapace de peau, le sang du Raptor bouillonnait. Mais enfin, ce dernier réussit à mettre le Huran à terre, et avança dangereusement sa gueule béante sur le groin du pauvre Jambon-Mayo, recouvert de sueur, de terre et d’ecchymoses, qui se résignait alors à abandonner, et à mourir, comme Jenny la Caillasseuse avant lui.



Mais c’était sans compter mon intervention. Avec l’agilité du mulot, la grâce de la mouette et la vitesse du phoque, j’avais brillamment escaladé la montagne, armé de mes seuls poings, et je fondais maintenant littéralement sur le Raptor. D’un coup de crâne fracassant que je lui porta sur le flanc droit, mon ennemi tomba sur le côté, au moment même où ses crocs allaient se refermer sur la tête de Jambon-Mayo. Avec la puissance du singe, je souleva le raptor, sonné qu’il était, au dessus-de ma tête, et le lança au loin, quelques mètres à peine devant le précipice qui descendait quasiment à la verticale jusqu’au flanc de la montagne. Ni une ni deux, j’eu une idée de génie. J’aida Jambon-Mayo à se hisser sur mes épaules, et me mit à courir en direction du raptor, conscient mais toujours couché à même le sol, crachant le sang et la poussière. Avant de l’atteindre, j’arqua les jambes, et bondit tel le fennec, pour atterrir sur son dos. L’effet de vitesse emporta alors le raptor, et nous chutâmes tous les trois dans le précipice. Fort heureusement, ma dextérité légendaire me permit de me servir du corps de mon ennemi comme d’une planche à neige, et nous filâmes tout droit vers le flanc de la montagne.



Oncle Sagouin nous y accueillit les bras ouverts, heureux qu’il était de retrouver son neveu et son animal sains et saufs. Nous préparâmes, pour fêter notre victoire en bonne et due forme, une délicieuse soupe de raptor. Jambon-Mayo se remit rapidement de ses blessures, et jamais plus il ne s’enfuit dans la montagne – puisque nous avons condamné la lucarne de la cave, et renforcé la solidité de ses chaines. Et plus rien ne vint jamais troubler la tranquillité de la ferme aux Hurans de mon oncle Sagouin, dans les Tarides.



Enfin… jusqu’à Aile-de-Mort.



Fin.
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Message par Ankouro Van Tassel Ven 24 Juin - 13:49

[A suivre : La Belle aux Chardons Sanglants]
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